Eglise Evangélique Assemblée de Dieu de Montlucon

Témoignages - Eléonore

 

coucher de soleil J’ai cherché longtemps le bonheur. Je l’ai cherché dans des amis, dans des lieux, dans des façons    de penser et des philosophies de vie. Dans des événements. Dans ma propre personne. Et je ne l’ai pas trouvé. Bien sûr, j’ai vécu des moments de bonheurs, je me suis créé de bons souvenirs. Mais il me manquait un bonheur durable, une joie qui ne me quitterait pas.

  Mais plus que tout, il me manquait une paix que je ne trouvais pas, et qui prenait la forme d’un vide immense dans mon  cœur. Vide que venaient combler des angoisses, des peurs. Et tout ce qui a pris place dans ce vide m’a créé un caractère lunatique, des nerfs à fleur de peau, en permanence. Je me sentais sur la défensive, toute confiance m’avait quitté, j’étais devenue insupportable pour les autres mais encore plus pour moi. Ce n’est qu’en expérimentant cette paix que j’ai compris qu’elle était ce qui me manquait pour être pleinement heureuse.

   Dieu m’a permis de grandir avec lui de plusieurs façons au cours de ma vie. Mais la plus grande marche que j’ai gravie dans la foi pour l’instant est bien d’avoir trouvé cette paix, qui a été complètement nouvelle pour moi.

   J’ai dû passer il y a peu de temps un concours, ce qui a encore ajouté à mes angoisses. C’est dans cette période, pendant que je priais un jour, que Dieu m’a donné soudain une paix que je n’avais jamais connue jusqu’à présent. Alors que je lui demandais son aide et son soutien pour ces concours, mes angoisses m’ont quittée, toute crainte a disparu. Cet état m’a fait presque peur, car je savais que ce n’était pas dans ma nature d’être aussi sereine vu ce qui m’attendait. Cette paix m’a accompagnée jusqu’au concours, que j’ai réussi grâce à Dieu.

 Mais tout ce qui s’était installé dans mon cœur m’a rattrapée et j’ai senti peu après que cette paix était de nouveau incomplète. Je ressentais de nouveau le vide qui avait été comblé, et j’avais plus que jamais soif de cette sérénité que Dieu m’avais donné dans sa grâce.

  J’ai passé des jours dans l’attente, implorant le Seigneur de me redonner cette paix que j’avais expérimenté. C’est dans un moment de louange que j’ai reçu ce qui me permet d’être pleinement heureuse aujourd’hui. J’ai toujours été très sensible à la musique, et plusieurs fois j’ai été touchée par les paroles d’un chant. C’est ce qui s’est passé ce jour-là. Après avoir entendu un chant qui disait « fais-moi confiance », pendant lequel j’ai pleuré malgré moi, j’ai chanté « je m’abandonne ». Mon cœur était plus sincère que jamais et j’ai senti que la prière que je faisais en chantant ces mots allait changer ma vie. Au moment où je m’abandonnais à Dieu, décidant de remettre chaque seconde de ma vie entre ses mains, j’ai été envahie d’une paix incompréhensible. Une paix qui m’a effrayée, car je n’en avais jamais connu de si complète, de si parfaite. Une paix céleste, la pièce qui manquait au puzzle pour que je ressente un bonheur véritable.

  Il m’aura fallu du temps pour comprendre que la base de cette paix était d’abandonner chaque instant de ma vie entre les mains de Dieu. Aujourd’hui, même dans les moments de doute, devant une décision difficile, je suis sereine car j’ai le réflexe de laisser Dieu tout conduire, en suivant Sa volonté sans imposer la mienne. Cela peut paraître difficile, car Il ne nous dévoile pas tout et nous pouvons avoir l’impression d’avancer dans le vide ou même de foncer dans un mur. Mais il faut garder à l’esprit que tout ce qu’Il a prévu est pour notre bien, et qu’Il ne permettra jamais d’épreuves qui nous feraient tomber : « Il ne permettra pas que ton pied chancelle ; Celui qui te garde ne sommeillera point. » (Ps 121 : 3). Au contraire, elles nous permettent de grandir dans la foi.

« Je vous laisse ma paix, je vous donne ma paix. Je ne vous donne pas comme le monde donne. Que votre cœur ne se trouble pas et ne s’alarme pas. » Jn 14 : 27

 publié le 17-09-2016